Le journal d'une fragmentée

"La nausée"

Petit Chocolat, Chaque cours suivie est une lutte. Une lutte pour et vers l'attention. Chaque jour est une lutte. Une lutte pour finir ce maudit biscuit, une lutte pour boire. Mais plus que ces petites bagatelles ma plus grande lutte c'est la solitude. Je me sens seule. À 8000 km entre eux et moi. (...)

Maman

Petit Chocolat, La pièce est vide depuis que ta grand-mère est partie. Vide sonorement j'entends. Elle ne me manque pas vraiment parce que quand elle était là je devais faire attention à mes moindre faits et gestes. C'est-à-dire restreindre mes grimaces de dégoûts, vomir discrètement aux toilettes, justifier pour mon manque d'appétit... Elle était quand même gentille quand elle voulait. Mais je ne me sens pas encore prête à lui parler de toi. Même si plane en moi, plus que sa présence physique et TRES sonore, le besoin de compréhension d'une mère et son soutien (...)

"Tous les cris les SOS"

Petit chocolat, Commençons tout d'abord par une petite question d'ordre pratique: quel intérêt trouves-tu à me dégoûter de tous les aliments que j'aimais auparavant et même à me faire vomir de l'eau? DE L'EAU, censée être une ressource vitale. Les nausées je peux bien m'y accommoder, voir cela comme une manière pour toi de me faire sentir ta présence... Mais vomir de la bile à longueur de journée, tout cela parce que je n'ose plus ingérer quoi que ce soit, c'est un peu extrême non? Soit, ne nous disputons pas encore (attendons plutôt ton adolescence), j'essaie juste de (...)